Les sièges magnifiques du siècle des lumières

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Pièce d'un château avec un canapé, des tableaux et des moulures au plafond

L’importance particulière de l’ameublement au XVIIIe siècle

La noblesse souhaite décorer son intérieur avec des meubles de plus en plus chers. La mode veut qu’on change de mobilier tous les six ans. De ce fait, de nombreux ébénistes s’installent alors dans la capitale pour satisfaire la haute société. Des fauteuils comme la Bergère et la Marquise font leur apparition à cette époque.

Le siècle des Lumières, une époque faste pour les ébénistes

La recherche de l’originalité fait la fortune des ébénistes de Paris. En effet, il est courant à cette époque de payer un salon plus de 100 000 écus. Le mobilier a une importance de premier ordre. En effet, il devient le reflet du statut social de son propriétaire. Le Comte d’Évreux a fini ses jours dans la misère, son ameublement valant moins de 20 000 écus. Avec un tel engouement, les ébénistes avaient du mal à terminer les commandes. De ce fait, de nombreux artisans d’outre-Rhin se sont installés à Paris.

Le mobilier perd de son importance pendant la Régence

 Durant la Régence (1715-1723), le siège perd de sa valeur. Il n’est plus réservé à la haute société. Le design évolue et se diversifie, tout comme les prix. En effet, le meuble est plus délicat et modelé pour épouser les courbes d’une femme. Les accoudoirs sont reculés pour qu’elles n’aient plus à s’asseoir sur le bord. Le siège porte de fines sculptures et est décoré à la feuille d’or. Puis, le mobilier Louis XV apparait avec un dossier en forme de violon, des motifs de coquilles, de rocailles et des pieds en S. Au cours de cette recherche effrénée du beau et de l’original qui s’empare de la société, différents modèles voient le jour.

D’autres fauteuils qui ont marqué le siècle des Lumières

 

 

Le design de la Bergère est en forme de gondole. Son dossier est rembourré, son dos arrondi, et le tout est accompagné de manchettes et de joues. L’assise reçoit un petit matelas garni de plumes en toile de Jouy, de satin ou d’étoffe de Perse. La Marquise, siège plus large et profond, a des accoudoirs élevés et un dossier bas. On retrouve souvent le modèle « petit Cabriolet » dans les boudoirs d’actrices et à l’Académie française. Léger, discret et élégant, ce modèle occupe peu d’espace et s’installe partout.

D’autres modèles de sièges voient le jour, comme le confessionnal, celui à la reine, à poche, à cartouche, à oreilles ou à carreaux. Mais, c’est celui de commodité qui est le plus confortable. Sa crémaillère permet d’incliner le dossier pour un petit somme ou de le redresser. Il possède également un pupitre, très pratique pour écrire. Le siècle des lumières est sans nul doute l’âge d’or des fauteuils et des ébénistes. Une époque où l’audace, le savoir-faire et l’argent ne manquaient pas, donnant naissance à des véritables œuvres qui ont marqué l’histoire de la décoration pour toujours.

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