Les années folles, berceau de l’art nouveau

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Hall d'entrée inspiré des motifs végétaux, ouvrage typique du mouvement art déco

La Belle Époque fut un berceau d’insouciance, de progrès et de paix. La société parisienne vit émerger différents artistes à la naissance de l’Art nouveau. Notamment dans le mobilier, un mouvement de créateurs d’art touchant principalement Paris, Barcelone, Vienne, Glasgow et Bruxelles. L’École de Nancy et la Maison de l’Art nouveau de Samuel Bing sont les pionniers en France durant cette période des Années folles.

L’explosion du monde de l’art à la Belle Époque

La Belle Époque est une des périodes pendant lesquelles l’art se développe à grande vitesse. Les artisans et artistes rivalisent d’idées pour satisfaire une population bourgeoise en quête de nouveauté. Celle-ci apprécie le luxe de la décoration et des meubles à la façon gentlemen’s club londonien comme le célèbre fauteuil club Chesterfield. L’inventivité et l’audace sont au cœur de l’art et de l’artisanat.

Fauteuil Chesterfield Churchill cuir de basane vert
Fauteuil Chesterfield en cuir de basane vert, un chef-d’œuvre de l’artisanat anglais

Les Années folles donnent naissance à de nouveaux styles artistiques

Les peintres impressionnistes mènent la danse en introduisant de nouveaux styles. L’intensité et les variations de lumière occupent une place prépondérante dans leurs œuvres. Les artistes s’écartent progressivement du réel pour donner naissance à l’art abstrait, à ses formes décomposées et déstructurées. En Russie, le suprématisme voit le jour. Ce mouvement pictural consiste à donner forme et vie aux couleurs pour exprimer un état d’âme. Il représente les prémices de l’art abstrait.

Œuvre de peinture abstraite de V. Kandinsky avec formes et couleurs variées
Tache rouge, 1921, peinture de Vassily Kandisky, peintre russe précurseur de l’art abstrait à la Belle Époque


À cette époque, que ce soit dans l’architecture, la peinture, la musique, le Charleston, la sculpture, la tapisserie ou l’art décoratif, on évite de représenter le réel tout en s’en inspirant. Ainsi, les animaux, les courbes végétales sont reproduites pour façonner et ornementer les meubles, la vaisselle, etc. Les fleurs d’Émile Gallé et les fontes industrielles, par exemple, forment des courbures végétales abstraites dans les bouches du métro parisien. Ce sont les œuvres les plus emblématiques de la Belle Époque. Elles furent conçues par Hector Guimard.

La Belle Époque, une période faste pour les artistes

La Belle Époque est l’ère la plus artistique qui soit, comme en témoignent les œuvres de Pablo Picasso, d’Auguste Renoir et de Van Gogh. Pendant cette période, les artistes sont majoritairement polyvalents. C’est notamment le cas de Peter Behrens (1868-1940) qui était à la fois artisan d’art décoratif, dessinateur, peintre et architecte. Citons également l’illustre Émile Gallé (1846-1904), qui était à la fois étudiant en philosophie, en botanique et en zoologie, qui est devenu un designer de meubles et artiste en verrerie et céramique.


Tous les artistes de l’époque étudient dans des écoles d’art encore reconnues de nos jours. Parmi elles, citons l’École des Beaux-arts de Nancy où Émile André (1871-1933) étudie l’architecture, l’École des Beaux-arts de Paris… D’autres écoles et académies formeront de futurs prodiges. Comme l’École Nationale d’Artisanat de Brünn (Staatsgewerbeschule) et l’Académie des Beaux-arts de Vienne où étudie Josef Hoffmann (1870-1956). Citons également l’Académie des Beaux-arts de Gand et Bruxelles où évolue l’architecte et artisan d’art belge Victor Horta (1861-1947). Pour en savoir plus sur cette riche époque et les différents mouvements artistiques qui l’ont traversé, consultez notre blog.

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